Un atelier y afférent visant à renforcer la préparation et la réponse aux catastrophes, en intégrant pleinement les personnes vivant avec un handicap s’est tenu ce 2 juin à Yaoundé.
C’est la salle de conférence de PROHAMDICAM, située dans au quartier Mimboman à Yaoundé qui a accueilli, ce 2 juin, un atelier de capacitation dédié aux enseignants du primaire, du secondaire, aux leaders communautaires et aux conseillers municipaux.
Organisé dans le cadre d’un projet ambitieux débuté le 1er avril 2024 et prévu pour s’achever en décembre 2025, cette rencontre marque une étape essentielle dans la mise en œuvre d’un système d’alerte précoce inclusif face aux risques de catastrophe, notamment liés aux changements climatiques.

Présenté par Nathalie Madiesse, le projet intitulé : « Appui à la mise en place des systèmes d’alerte précoce multirisque inclusif en cas d’inondation et de sécheresse dans les régions du Nord et du Centre », vise à réduire la vulnérabilité des populations, en particulier celles vivant avec un handicap, face aux aléas naturels récurrents.
La recrudescence des inondations et des sécheresses, exacerbée par le changement climatique, rend impérative la mise en place de dispositifs efficaces et inclusifs pour anticiper et gérer ces crises. L’initiative s’inscrit dans le cadre des lois et politiques nationales favorisant l’inclusion des personnes handicapées, qui représentent environ 5 % de la population mondiale, soit plus de 1,5 million de personnes au Cameroun selon le dernier recensement. La région du Centre, notamment la commune de Mfoundi, ainsi que le département de la Bénoué, sont au cœur de cette démarche.
Novateur, il repose sur une approche collaborative impliquant les administrations sectorielles, les organisations de personnes handicapées, les agences gouvernementales et autres acteurs intervenant dans la gestion des risques. L’objectif est de faire des personnes vivant avec un handicap des acteurs actifs dans la prévention et la réponse aux catastrophes, tout en adaptant les dispositifs communautaires pour mieux prendre en compte leurs préoccupations spécifiques.

L’un des enjeux majeurs est d’assurer que les systèmes d’alerte ne soient pas seulement techniques, mais aussi accessibles et compréhensibles pour tous, notamment pour ceux qui rencontrent des difficultés sensorielles ou motrices. La formation des enseignants, des leaders communautaires et des conseillers municipaux constitue une étape clé pour diffuser ces bonnes pratiques et sensibiliser l’ensemble des acteurs locaux.
Ce projet s’inscrit dans un contexte où la fréquence et l’intensité des catastrophes naturelles ne cessent d’augmenter, mettant à rude épreuve la résilience des communautés. La mise en œuvre de systèmes d’alerte précoce inclusifs est une réponse concrète pour réduire la vulnérabilité et renforcer la capacité d’adaptation des populations face à ces défis.
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