
Placée sous le haut patronage du président de la République du Cameroun, le Premier Ministre Joseph Dion Ngute a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux de cette 4e édition ce jeudi 23 mai au Palais des congrès de Yaoundé.
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Plusieurs pays de la zone ACP ont répondu présent à l’invitation du Cameroun, parmi lesquels l’Angola, le Botswana, la République Centrafricaine, le Ghana, la Gambie, le Ghana, le Haïti, Sénégal, Seychelles, Burkina Faso.Cette forte participation témoigne de l’importance accordée aux questions minières par les pays en développement, qui y voient un levier essentiel pour diversifier leurs économies et générer des ressources pour financer leurs politiques publiques.
Au-delà des échanges entre ministres, ces assises offrent également une vitrine aux entreprises du secteur, qui peuvent présenter leurs technologies et savoir-faire. C’est l’occasion pour le Cameroun de promouvoir son attractivité auprès des investisseurs étrangers et de nouer de nouveaux partenariats pour développer son industrie minière.

Le Cameroun entend ainsi tirer pleinement parti de son potentiel minier pour stimuler sa croissance économique et le développement de ses régions. Aussi édition présenter son nouveau statut de pays producteur minier ; faire de Yaoundé le nouveau centre de négociation des financements pour les projets miniers au regard de ses atouts que sont ; son potentiel minier, le bilinguisme et sa position géographique unique et privilégiée ; mettre en avant les opportunités disponibles dans le secteur minier notamment les permis de recherches non exploitées, les zones libres semi -mécanisées entre autre
Dans les différentes prises de paroles, Jean Marc Chataigner , Chef de la délégation de l’Union européenne au Cameroun a salué l’hospitalité légendaire du Cameroun et a affirmé que les pays ACP sont des producteurs importants des ressources minières et sont incontournables pour la transformation énergétique.
Le Ministre des mines de l’industrie et du développement technologique FUH Calistus Gentra souligné l’apport de ces assises en indiquant qu’il s’agit de marquer le changement de statut du Cameroun qui passe de pays à fort potentiel à pays producteur minier. En effet, le Cameroun, Afrique en miniature regorge d’un potentiel minier riche et diversifié grâce à un contexte géologique particulièrement favorable.

A l’ouverture des travaux ,le premier ministre chef du gouvernement a relevé fort opportunément l’importance de cette 4e édition « Le Cameroun est devenu un pays producteur minier avec d’importantes réserves qui permettront de développer notre pays de la zone ACP sont d’importants producteurs de minéraux critiques et sont indispensables pour la construction de nombreux appareils à l’issue de cette conférence, plusieurs résolutions ont été prises» a déclaré le Dr Joseph Dion Ngut Premier Ministre.
Cameroun le carrefour de miner des pays de la zone ACP
Ces travaux ont également permis au MMINDT de présenter le visage reluisant du secteur minier du Cameroun en relevant que sur le plan géologique le Cameroun se distingue par la présence de plusieurs ensembles géotectoniques qui sont : le craton du Congo, la ligne volcanique du Cameroun, la zone mobile panafricaine et les Bassins sédimentaires.
Le craton du Congo est à l’origine de la formation des ceintures de roches vertes qui renferment les gisements de fer BIF d’inabrité et d’or. La ligne volcanique du Cameroun, compose de massifs volcaniques alcalins responsables de la présence des gisements de bauxite et pouzzolane, est également un domaine d’intérêt pour les éléments du groupe des métaux rares (lithium (Li), nobium (Nb), tantalium (Ta)) sur la zone mobile panafricaine et des métaux de base (cuivre, étain).

On note un alignement remarquable de nombreux indices aurifères le long des structures de cisaillement de la faille de Sanaga et de la zone du centre Cameroun. Les formations concernées sont les roches métavolcano-sédimentaires. Leur altération a conduit à la libération des minéraux qui ont formé d’importants dépôts alluviaux comme le rutile D’AKONOLINGA. Quant aux bassins sédimentaires, ils sont à l’origine de dépôts de calcaires et de gisements pétroliers.
Fort du constat de cette richesse géologique encore faiblement exploitée et au regard de ce que le secteur minier, hors pétrole, ne contribuait qu’à hauteur de 1% du produit intérieur brute, le Président de La République du Cameroun a instruit, fin 2022, le démarrage de trois projets d’envergure. Les objectifs étant le développement du potentiel minier de notre pays, la structuration de notre économie, la création des emplois et la diversification des sources de revenus de l’Etat.
Le grand projet du secteur minier au Cameroun
FUH Calistus Gentry secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’industrie des Mines et du Développement Technologie a livré quelques grands chantiers qui attendent ce secteur
Le Cameroun ambitionne démarrer huit projets miniers en deux ans, un record mondial, et totalise ainsi cinq projets miniers entrés en production. Il s’agit notamment : du fer de MBALAM-NABEBA. Les réserves du gisement sont d’environ 805 millions de tonnes avec une teneur moyenne de 62,30%, et 2525 millions de tonnes de minerai avec une teneur de 36,9%. Ce projet va générer environ quinze mille emplois à son pic de production qui devrait ce situé à 35 millions de tonnes de minerai par an.

Le deuxième projet est celui du fer de Lobé, assis sur des réserves estimées à plus de 632 millions de tonnes de magnétite avec une teneur moyenne de 33%. La phase de production va permettre de générer plus de mille six cents emplois. Le projet d’exploitation du fer de GRAND-ZAMBI vient en troisième position. Les réserves sont évaluées à 150 millions de tonnes de minerai avec une teneur moyenne de 29,45% de fer. Le projet devrait absorber plus de trois mille cinq cents emplois.
Quant au quatrième, il s’agit de l’or de COLOMINE, jouissant des réserves estimées à 1867,42 kilogrammes d’or métal. Ledit projet, pourvoyeur de plus de deux mille emplois, va permettre au Cameroun d’augmenter ses réserves d’or à travers la collecte de l’impôt synthétique et d’accroitre la soutenabilité des finances publiques.
Le projet d’exploitation du fer de NGOVAYANG. Il présente l’avantage d’accroitre à terme, le patrimoine technologique existant sur le sol camerounais grâce aux minéroducs (pipeline) que va mettre en place la société JINDAL STEEL AND POWER pour le transport du minerai du site de production vers le Port Autonome de Kribi entre autre .
