
Thème. Intégrer l’accès à l’information et la participation dans le secteur public
La Commission rappelle que la Charte africaine des Droits de l’homme et des peuples (ChADHP), adoptée le 27 juin 1981 à Nairobi au Kenya lors de la 18e Conférence de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) puis entrée en vigueur pour le Cameroun après sa signature le 23 juillet 1987 et sa ratification le 20 juin 1989 stipule, aux alinéas 1 et 2 de son article 9, que « toute personne a droit à l’information [ainsi qu’au] droit d’exprimer et de diffuser ses opinions dans le cadre des lois et règlements ».
La Commission souligne que la publication de certaines informations officielles se fait encore dans une seule des deux langues officielles, rendant l’accès à l’information difficile pour des citoyens qui ne sont pas bilingues, en violation de la Constitution du Cameroun du 18 janvier 1996 qui dispose, en son article 1er, que « [l]a République du Cameroun adopte l’anglais et le français comme langues officielles d’égale valeur [et] garantit la promotion du bilinguisme sur toute l’étendue du territoire ».

La Commission note et déplore le fait que l’accès à l’information est davantage limité dans les Régions en proie à l’insécurité du fait des activités terroristes de Boko Haram dans la Région de l’Extrême-Nord, ainsi qu’en raison des attaques répétées des terroristes sécessionnistes dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui compromettent l’accès des populations aux services publics, aux processus de prise de décision et aux possibilités de participation à la vie politique, socio-économique et culturelle.
La Commission reste préoccupée par les difficultés que rencontrent les journalistes dans les zones en proie au terrorisme, notamment en matière de collecte et de diffusion des informations, ce qui entrave l’exercice de leur profession.

La Commission réitère ses recommandations adressées au Gouvernement lors de la précédente Journée internationale de l’accès universel à l’information, en particulier celle qui consiste à soumettre au Parlement le projet de loi sur le libre accès des citoyens à l’information.
La Commission recommande une fois de plus au ministre des Postes et Télécommunications (MINPOSTEL) et à l’Agence de régulation des télécommunications (ART) d’assurer la stabilité des réseaux téléphoniques et d’Internet autant qu’à Energy of Cameroon ( ENEO ), qui est l’opérateur majeur du secteur de l’électricité au Cameroun, d’assurer un approvisionnement constant en électricité.
CHRC
CDHC
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