Le ministère du Travail et de la Sécurité Sociale (MINTSS) a accueilli, ce 28 octobre 2025, la 47ᵉ session du Comité de concertation et de suivi du dialogue social, présidée par le ministre Grégoire OWONA. En présence des leaders syndicaux, les échanges ont porté sur la recherche de nouvelles stratégies pour réguler le secteur informel et l’arrimer durablement à l’économie formelle. Cette rencontre s’inscrit dans un contexte d’engagement gouvernemental envers la formalisation et la protection des travailleurs, visant à promouvoir une économie plus inclusive et équitable.
Le Cameroun, dont l’économie repose à plus de 86 % sur le secteur informel selon la troisième Enquête sur l’Emploi et le Secteur Informel (EESI3) publiée en 2023 par l’Institut National de la Statistique, fait face à un défi de taille. Ce secteur, composé à 52 % d’activités non agricoles et à 34,6 % d’activités agricoles, génère un revenu moyen mensuel estimé à 83 409 francs CFA. Une manne considérable mais encore faiblement encadrée.

Face à ce constat, l’État a multiplié les dispositifs d’accompagnement à travers le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Économie Sociale et de l’Artisanat (MINPMEESA), en synergie avec d’autres administrations et partenaires internationaux comme le PNUD. L’objectif : favoriser une migration progressive vers le formel par la formation, la simplification administrative et la création d’incitations attractives.
Dans son allocution, le ministre Grégoire OWONA a reconnu que « le processus de formalisation se heurte encore à de nombreux obstacles, dont les lenteurs administratives et la multiplicité des procédures », tout en soulignant l’importance de ce secteur dans la dynamique sociale et économique nationale.
Le Bureau International du Travail (BIT) rappelle d’ailleurs que le secteur informel, bien qu’essentiel à la création d’emplois, reste caractérisé par une faible organisation et une absence de garanties contractuelles.
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