C’est la note obtenue à l’issue de sa thèse, sous le thème « Genre et violences conjugales au Cameroun : une analyse explicative des violences faites aux femmes sous le prisme des rapports du genre au sein du couple », ce mardi 30 janvier 2024, à l’Institut de Formation et de Recherche Démographiques(IFORD) sis au campus de Ngoa Ekelle
La question des violences plurielles et diverses perpétrées à l’encontre des femmes dans la société, et particulièrement dans leur foyer, émerge au Cameroun. Elles deviennent ainsi un véritable problème sociopolitique en effet, plus 80 cas de féminicides ont été recensés dans les grandes villes et les zones rurales. Plus loin, l’Institut National de la Statistique (2020) soulignait l’ampleur de ces violences faites aux femmes sur toute l’étendue du territoire camerounais.
Tel peut être le postulat qui a conduit à la brillante thèse Doctorat Phd du candidat Tanang Tchouala patrice ce mardi 30 janvier à l’Institut de Formation et de Recherche Démographique et dont le thème est « Genre et violences conjugales au Cameroun : une analyse explicative des violences faites ». Parmi les membres de jury qui constitués, il y a le prof Paul-Denis Nzita KIKHELA de l’université de Kinshasa comme président de jury ; les professeurs Honoré Mimché de UYD2 ; et Claude ABE de l’université Catholique comme rapporteurs ; jean robert Rwenge Mburano maitre de conférence à UY2 Co-Directeur de thèse
Durant une présentation d’un peu plus de trois heures, l’exposant a mené son analyse sur l’usage de la consommation d’alcool qui semble d’après lui, un vecteur de violence conjugale. Il va souligner que cette thématique évoque sans ambages l’acceptation de victimes de violences conjugale. Toujours dans ce même schéma, l’exposant, va s’arrêter dans le cadre de la sensibilisation sur les pratiques culturelles néfastes.
en prenant la parole, le Prof Claude ABE va relever quelques manquements que le candidat devrait exploiter notamment sur les outils de collectes qualitatives que ce doctorant a émis d’utiliser dans son exposer qui selon le prof son très important pour en venir à la conclusion selon laquelle les facteurs qui conduisent illico aux violences conjugales sont fondés et de fonder aussi son analyse sur rapport inter actionnelle et de faire intervenir d’autres variables comme la religion par exemple pour pourvoir régler les problèmes des couples ;
Néanmoins il va relever la pertinence du candidat sur les problématiques discutées qu’étaient les crimes passionnels, les violences conjugales, le harcèlement sexuel, les viols, les facteurs de dominations qui constituent le fond de cette thèse, et la simplicité rédactionnelle, avec un français limpide et digeste pour ce qui est de la forme
Lors de son interview accordée à la presse le Docteur TANANG TCHOUALA Patrice a souligné que « Le Cameroun a été le prétexte de notre thèse c’est à dire c’était notre terrain; le terrain de travail et vous êtes sans ignorer qu’il ne se passe pas un jour, ou alors une semaine sans qu’on ait des cas de féminicides au Cameroun. Pour nous le challenge était de montrer l’apport de la démographie, ou alors un cas d’analyse sociodémographique pour pouvoir expliquer ce phénomène. C’est ce que nous avons fait, nous l’avons fourni au jury, heureusement pour nous le jury l’a accepté. Nous avons donc construit ce cadre sociodémographique pour pouvoir mettre en évidence un certain nombre de choses qui peuvent aider en même temps ceux qui luttent contre le phénomène au sens des politiques publiques, mais également ce qui prennent en charge cette forme d’éthique dans le sens de l’accompagnement. En ce qui concerne les résultats, ces résultats sont de plusieurs ordres. Dans les constructions théoriques nous avons développé cet outil que nous avons appelé ‘les rapports de genre au sein du groupe’. C’est un outil théorique mais en même temps c’est un outil qui se veut observable. Observable c’est à dire que c’est un outil lorsqu’il est observé, peut prédire l’imminence d’une violence au sein d’un couple. Vous savez sur toute l’actualité des violences, il y’a une question qui vient à l’esprit, c’est à dire comment éviter qu’elle se produise et alors c’est en ce sens que notre outil que nous avons développé qui est le rapport de genre au sein du groupe qui au départ est un concept mais que nous avons montré comment on peut observer cela, mesurer cela, prédire des cas de violences. Une fois qu’on observe ces rapports de genre, on peut identifier les cas suspects de violences ou alors les cas futurs de violences et les accompagner» a-t-il- martelé.
Dans la même veine le Dr un axe de solution conduisant à réduire ce type de phénomène notamment la suggestion, d’une taxe portée à la consommation d’alcool qui aiderait grandement dans la lutte contre les violences basées sur le genre. Malgré quelques remarques faites, de jury, le Pr Paul-Dénis NZITA KIKHELA Président du Jury, et autres membres lui ont donné la mention « Très Honorable »