Le 8 février 2024 dans le chef-lieu de la région du littoral, des réunions de crise ont permis de taire les tensions des conducteurs des camions citernes au Cameroun.
Mise sur pied d’une commission mixte chargée de s’assurer du bon fonctionnement des compteurs ; autorisation du stationnement prolongé des camions citernes dans le parking du dépôt de Nsam ; transfert au taquet, à partir du dépôt de Mboppi à Douala. Telles sont entre autre, les résolutions de l’assise de jeudi 8 février 2024, dans la principale ville de la capitale économique du Cameroun. Convoqué par la Société camerounaise des dépôts pétroliers(SCDP), syndicalistes des transports, forces de maintien de l’ordre et certains responsables des entreprises pétrolières ont pris part à cette rencontre.
Les causes de la grève…
La réunion dite de crise, fait suite au mouvement d’humeur des chauffeurs des produits pétroliers, ayant suspendu les activités de livraisons et de transferts à Yaoundé et Douala. Les revendications selon les transporteurs sont :
- L’interdiction de stationnement prolongé des camions de transfert dans le parking intérieur du dépôt de Nsam
- Le doute sur la fiabilité des compteurs mis en service dans les dépôts de la SCDP depuis plus d’un an
Ils profitent du contexte
Ainsi, comme le pense Jean-Paul Claude Noah, secrétaire général de l’Organisation patronal des syndicats des transports et auxiliaires du Cameroun, « cette grève n’avait aucun lien avec la hausse des prix du carburant ». Même s’il faut reconnaitre que les manifestants ont su profiter du contexte pour exiger des solutions à leurs problèmes.
Après les échanges houleux mais conviviaux, le mot d’ordre de grève a été levé et les activités ont immédiatement repris. Tout en se réjouissant des réponses favorables apportées aux revendications soulevées, les conducteurs des camions citernes partent des lieux en promettant de répondre massivement présent à une autre concertation le lendemain. Celle-ci vise à mener des réflexions sur tous les problèmes liés à la gestion du transport des produits pétroliers.
Arnaud Kevin Ngano