
L’esplanade de la Mairie de la ville de Buea a servi de cadre ce vendredi 09 aout 2024, à la commémoration de la journée des peuples Autochtones, sous la présidence du Pr James MOUANGUE BOKILA, président, de la Commission des droits de hommes du Cameroun et dont le thème est ‘’ protection des droits des peuples autochtones en situation d’isolement volontaire et de premier contact’’
La capitale régionale du Sud-Ouest Buea a été choisie cette année, pour abriter la 13e édition de la journée Internationale des peuples Autochtones, instituée il y a 30 ans par l’Organisation des Nations Unies. cette cérémonie empreint de solennité de valorisation de la diversité culturelle camerounaise, a vu la présence forte des hautes personnalités au rang desquelles, la Vice-présidente du Senat, des autorités administratives et gardiens de la tradition, Paramount Chief ,HRH Robert ESUKA ENDELEY ; le personnel de la Commission des droits de l’homme du Cameroun ; des femmes et jeunes de différentes localités de Bakweri ; Bamboko,Isubu, Balong , Wovia de Mongo de cette Région
Cette célébration des peuples Autochtones à Buea, d’après le président de la Cdhc, entre dans le cadre des missions régaliennes de la Commission des droits de l’homme du Cameron notamment la promotion, la protection et de prévention de la torture;

« Cette journée a été adoptée en vue de protéger et renforcer les droits des peuples indigènes et leurs biens, à travers le monde. Ces groupes minoritaires jouissent du droit à la différenciation», a expliqué le Chef de division de la Promotion des droits de l’Homme à la Cdhc, Nonetchoupo Gabriel. Le Dr Robert Esuka Endely, supérieur de Buea, dans sa prise de parole a dénoncé «l’accaparement des terres des Bakweri, peuples autochtones dans le Sud-Ouest, pour les revendre aux étrangers. Ce qui n’a pas trop changé, parce que c’était déjà le cas durant la période coloniale avec l’Allemagne. Nous devons protéger nos acquis, nos terres, notre culture, au lieu de nous renier en abandonnant notre culture au profit d’autres civilisations. » A-t-il indiqué
Pour Sa Majesté Ness ESSOMBE « Nous sommes Sawa du Littoral, du Sud-ouest et de l’Océan. L’affirmation de notre autochtonie n’est pas synonyme de tribalisme ni de repli identitaire. Nous sommes tous Camerounaise mais chacun est né quelque part et il doit défendre son espace, sa culture », la chefferie Sodiko. Et d’ajouter : « Je remercie le président de la Cdhc, le Professeur James Mouangue Kobila, pour cette initiative qu’il a lancé depuis quelques années. »
Préservation de la paix et du vivre ensemble entre peuples
Dans son allocution, le Président de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun, a martelé que « le droit à la paix, le droit à un niveau de vie suffisant, la non-discrimination et la protection des couches vulnérables sont des facteurs de paix ; et à ma qualité de président de la Commission des droits de l’homme du Cameroun je suis donc un ami de la pais .Que dises ? Je suis un homme de paix. Je suis porteur des quatre « P » Paix, prospérité, plein-emploi, progrès »

Par la suite, il a indiqué qu’il était porteur d’un message de paix aux populations autochtones du Sud- Ouest « la paix est synonyme de concorde ; la concorde entre toutes les composantes des populations du Sud-Ouest, la concorde entre les autorités administratives et les autorités traditionnelles, la concorde entre les générations c’est-à-dire entre les jeunes et les moins jeunes » D’ajouter « je ne saurais trop demander aux uns et aux autres de renoncer à tout esprit de confrontation et de faire constamment preuve d’ouverture, car la promesse universelle des droits de l’homme et de l’Etat de droit se réalise dans la paix et avec un dialogue constructif, facteur de confiance des relations saines et positives et fructueuses » a-t-il insisté.