
Le Ministre de l’Education de Base Laurent Serge Etoudi Ngoa, a présidé la cérémonie de présentation des résultants de la première phase du Programme Pluriannuel de Résilience (PPR) ‘’d’éducation cannot wait’’ le mercredi le 19 juin 2024. Dans la même occasion, a lancé une levée de fonds pour la seconde phase
Plus de 1,9 million d’enfants en âge scolaire ont besoin d’assistance humanitaire au Cameroun, et leur éducation ne peut pas attendre. Ce problème, préoccupe énormément le gouvernement qui, en partenariat avec des agences des nations unies et organisations, ont entamé en 2022, un projet visant à assurer le bien-être de la communauté éducative, en situation d’urgence. « Le Programme pluriannuel de résilience (PPR) est une intervention multisectorielle qui cible les enfants affectés par les crises dans le but d’améliorer l’accès à une éducation équitable, inclusive et de qualité pour les filles et les garçons en âge scolaire », déclare Lisette Elobo, lors de la présentation du PPR.

En effet, depuis une dizaine d’années, le Cameroun fait face à plusieurs crises humanitaires dans les pays( de l’Extrême-Nord et de l’Est), et aux déplacements internes des habitants partis des régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest, en proie à une instabilité sociopolitique. Et puisque cette situation a occasionné la fragilisation du système éducatif, le PPR, porté par le consortium ‘’Education Cannot Wait’’ (l’Unicef, l’Unesco, l’UNHCR, le Pam, Plan international, Norvegian Refugee Council), a vu le jour, pour une durée de 4 ans. 64 communes sont alors retenues pour les activités du projet. La première dotation s’élève à 17 millions de dollars américains.
Bilan de la première phase
En deux ans, « il y a eu l’amélioration des infrastructures scolaires, à travers la construction de certaines écoles (43 salles de classe) dans les zones qui avaient été ciblées, avec des latrines séparées pour filles et garçons. Il y a eu l’amélioration de l’accès à l’eau, hygiène et salubrité. On a également procédé à plusieurs programmes de formations aussi bien pour les enseignants (500) que pour les élèves, sans oublier les maires et leurs conseillers dans les communes où ces actions sont mises en œuvre. Des programmes d’alimentation scolaire (dans 9 écoles) ont aussi été mis en place, pour augmenter la performance des enfants », récapitule Nadine Perrault, Représentante pays Unicef-Cameroun.

Selon le consortium, les 50 millions de dollars américains constituent le gap à combler pour couvrir les 454.000 enfants restants parmi les déplacés interne, retournés, réfugiés et les enfants de la communauté d’accueil affectés par la crise de Nord-Ouest/Sud-Ouest, la crise centrafricaine et la crise du bassin du Lac Tchad.
Lancement de la deuxième phase

« Il était question de faire une évaluation sur un financement qui a été prévu, et où les ressources n’ont pas été suffisantes, précise Laurent Serge Etoundi Ngoa, ministre de l’Education de Base à l’issue de la rencontre et d’ajoute : Nous remercions déjà ‘’Education Can Not Wait’’ et tous les partenaires, tout en pensant que les promesses qui nous ont été faites, ainsi que les efforts du gouvernement dans l’agenda de ce qui doit être réalisé, nous permettra de pouvoir trouver le financement additionnel qui manque, étant entendu que plus de 2/3 avait déjà été réalisé »

Ce jour-là, le patron de l’éducation de base au Cameroun, a ainsi lancé une levée de fonds de 50 millions de dollars américains, pour la deuxième phase de cet outil de soutien aux moins de 18 ans, affectés par les crises sur le triangle national. Cela pourra permettre d’affuter les interventions pour une véritable « promotion de l’éducation inclusive et de qualité, dans un environnement sain, paisible, sûr et protecteur », comme rassure l’Unicef.