Le gouvernement est en train de préparer un nouveau document pour la relance de la filière.
Le gouvernement camerounais a adopté le 17 octobre 2018 à Yaoundé, le document sur la stratégie nationale de développement de la chaîne de valeur de la filière anacarde, avec le concours de la coopération allemande (GIZ).
Ladite stratégie nationale (2019-2023) prévoyait entre autres la création de 150 000 emplois au sein des bassins de production, dont 1 000 emplois dans la transformation. La production de 8000 tonnes de noix de cajou et 400 tonnes d’amandes de cajou.
La création de 10 millions de plants d’anacardiers à l’horizon 2021, ce qui correspond à la création d’environ 100 000 hectares de plantations dans le pays, puis 150 000 hectares en 2023. Outre la construction d’une usine de production de jus d’anacarde. Cette ambition du gouvernement camerounais n’a pas pu être réalisée.
L’échec du plan stratégique 2019-2023 de la filière anacarde a été reconnu par Gabriel Mbaïrobe, ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader). C’était lors de la présentation du plaidoyer des productrices d’anacarde pour la prise en compte de leurs intérêts dans la stratégie de développement des chaînes de valeur de cette filière de la région de l’Extrême-Nord récemment tenue dans ladite région.
Les organisations de production de la filière ne sont pas assez organisées et souffrent du manque de financement et d’accompagnement. La maîtrise des techniques et des technologiques modernes de l’arboriculture de l’anacardier, qui devait permettre aux Collectivités territoriales décentralisées (CTD) de développer la filière anacarde et de valoriser les différents produits qui permettent de lutter contre la pauvreté, le chômage et le changement climatique n’est pas encore maîtrisée.
Le coût de la réalisation d’un hectare de plantation d’anacardier est estimé entre 646 195 FCFA pour les plants sélectionnés et 687 093 F CFA pour les greffés et le coût des entretiens entre 100 000 FCFA et 210 000 FCFA/ha/an. Un coût très élevé pour les producteurs.