
Le Pr James MOUANGUE KOBILA a été reçu par Mme Nadine PERRAULT
Les deux personnalités ont fait le point sur les activités des structures dont ils ont la charge avant de s’attarder sur les pistes de collaboration en matière de promotion et de protection des Droits de l’enfant.
À son aimable invitation, Mme Nadine PERRAULT, Représentante pays du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (acronyme en anglais : UNICEF) a reçu en audience le Pr James MOUANGUE KOBILA, président de la Commission des Droits de lhomme du Cameroun (CDHC) dans les locaux de cet organe spécialisé des Nations Unies à Yaoundé le mardi, 18 février 2025, de 9 heures 10 minutes à 10 heures 40 minutes.
Mme Nadine PERRAULT était entourée de – Dr Vasileios Fasoulis, Child Protection Officer à lUNICEF en Grèce ;
Dr Eteri Kirtskhalia, assistante de direction à lUNICEF en Géorgie ;Mme Casimira BENGE, chef de la section protection M. Léonard KOUADIO, chef de la section Santé/VIH et d- Mme Fatoumata BALANDI, chef de la section Social Behavior and Change et son collaborateur, M. Albert FOTSO, Social Behavior and Change Officer.

Le Pr James MOUANGUE KOBILA était quant à lui accompagné de :M. Guy Armand ESSERY A ZOM, chef de la Division de la promotion et de la protection des Droits de lhomme !Mme Lydie Francine WOO, chef du Cabinet du président de la CDHC ;-Mme Marie Chantal SAME, chef de lUnité observation, interventions et alerte, point focal Droits de lenfant ; Mme Paulette NDONG, chef de la Cellule de communication et de Mme Mabelle NKWENTI, cadre au Service de la coopération, de la documentation et de la recherche.
Cette rencontre avait pour objectifs d’en savoir davantage sur le travail de la CDHC et d’explorer les pistes de collaboration en matière de promotion et de protection des Droits de l’enfant, notamment en ce qui concerne la situation des enfants sans actes de naissance, l’accès à l’éducation et à la protection de l’éducation contre les attaques, la promotion des centres des Droits de l’enfant déjà mis en place dans trois universités d’état par l’UNICEF ainsi que la promotion des Droits des enfants démobilisés.
Après les civilités d’usage, dans son propos introductif, Mme Nadine PERRAULT a manifesté sa joie et son intérêt à recevoir le président de la CDHC et sa suite. Donnant la parole au Pr James MOUANGUE KOBILA, elle a voulu en savoir un peu plus sur les activités de la Commission. Prenant la parole, le président de la CDHC a entamé son propos en remerciant à son tour la Représentante pays de l’UNICEF et en soulignant que cette rencontre est particulièrement opportune, d’autant que la CDHC est la première Institution nationale des Droits de lhomme affiliée au Comité africain des experts sur les Droits et le bien-être de l’enfant (COADBEE). « Nous faisons office de leader en Afrique en matière de promotion et protection des Droits de l’enfant. Nous avons été également accrédités au Statut A en mai 2024, par L’alliance mondiale des institutions nationales des Droits de lhomme, en partenariat avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de lhomme, ce qui constitue la reconnaissance de notre conformité aux Principes de Paris », a-t-il d’emblée déclaré.

Présentant L'institution dont il a la charge, le Pr James MOUANGUE KOBILA a détaillé toutes les étapes qui ont mené à la création de la CDHC par la loi du 19 juillet 2019, ainsi que la prestation de serment de ses membres le 29 avril 20221. Le président de la CDHC a ensuite expliqué et illustré les trois missions de la Commission, à savoir : la promotion des Droits de lhomme, la protection des Droits de lhomme et la prévention de la torture dans tous les lieux de privation de liberté.
En développant le volet promotion des Droits de lhomme, il a illustré ses propos par la présentation du volumineux Compendium des 31 déclarations de la CDHC à l’occasion des Journées africaines et universelles des Droits de lhomme et des communiqués de presse publiés en 2024. Des déclarations assorties de visuels de sensibilisation. Les représentants de l’UNICEF se sont montrés très impressionnés par l’ampleur du travail abattu par la CDHC dans ce domaine.
Au-delà des déclarations qui sont au cur de l’action de la Commission en matière de promotion des Droits de lhomme, le président de la CDHC a mentionné des activités de terrain menées dans le même registre. Ainsi, en 2022, la CDHC s’est massivement déployée dans la Région de L’Extrême-Nord pendant une semaine, à l’occasion de la Journée internationale de la femme. Celle-ci a été meublée par diverses activités. « Nous menons également des campagnes pour la promotion du numéro vert, le 1523 qui permet de dénoncer des cas de violation des Droits de lhomme », a ajouté le Pr James MOUANGUE KOBILA.
Précisons que la promotion du numéro vert, le 1523 est une activité qui fait le lien entre la promotion et la protection des Droits de lhomme, car elle permet à la CDHC de mieux exercer son mandat de protection. Ce deuxième mandat permet de traiter les requêtes et de s’autosaisir des cas de violation des Droits de lhomme. Des success stories en matière de protection des Droits de l’enfant sont nombreuses et la CDHC intervient souvent en amicus curiae devant les juridictions, aux mêmes fins. Concernant le troisième mandat, relatif à la prévention de la torture dans tous les lieux de privation de liberté, des visites sont organisées par les Commissaires de la CDHC et par les Antennes régionales qui leur consacrent deux jours par semaine, avec des résultats tangibles.
Curieuse d’en savoir davantage sur le travail de la CDHC dans le domaine des Droits de l’enfant, la Représentante pays de l’UNICEF a suivi avec intérêt l’intervention de Mme Marie Chantal SAME.
En tant que point focal Droits de l’enfant et chef de L’unité observation, investigations et alerte, la Commission sautosaisit de toutes les allégations qui concernent les violations des Droits de l’enfant. Elles sont traitées à travers des investigations, des conciliations et des médiations. Nous procédons en outre par l’alerte des autorités ou à la publication de communiqués de presse. En marge de ce travail, il faut mentionner le traitement des requêtes. Nous contribuons également à la rédaction du Rapport de l’État préparé par le ministère de la Justice dans le cadre des organes de traités tels que le Comité onusien des Droits de l’enfant et le Comité africain d’experts sur les Droits et le bien-être de l’enfant. Nous participons aux ateliers nationaux, internationaux et répondons aux sollicitations des médias,
a exposé Mme Marie Chantal SAME.

À la suite du point focal Droits de l’enfant à la CDHC, Mme Nadine PERRAULT a présenté le vaste mandant de l’UNICEF. Cet organe onusien s’appuie sur la Convention relative aux Droits de l’enfant dont la réalisation s’appuie sur une éthique sociale et sur un code de conduite international en faveur de l’enfant. Illustrant son propos, elle a remis au président, le Pr James MOUANGUE KOBILA, une brochure sur la Situation des enfants jeunes Cameroun publiée en août 2024.
Nous intervenons également dans les domaines de la santé et de l’éducation.
Nous nous attelons à faire bénéficier dune protection spéciale les enfants les plus vulnérables, notamment les victimes de la guerre, des catastrophes, de la pauvreté extrême et de toute autre forme de violence ou d’exploitation, ainsi que les enfants handicapés. En 2024, nous avons commencé la création des Centres des Droits de lhomme dans les universités. En effet, les 10 et 11 février 2025, nos experts ont formé des administrateurs et des enseignants de l’Université de Yaoundé I sur l’intégration des Droits de l’enfant dans les programmes académiques. Cette initiative vise à doter ces derniers des compétences nécessaires pour intégrer les principes de la Convention relative aux Droits de l’enfant dans l’enseignement supérieur. En plus de ce travail, nous avons aussi le mandat de promotion des Droits de l’enfant. En réalité, toute l’action de UNICEF est basée sur les Droits de l’enfant,
a expliqué Mme Nadine PERRAULT.
Concernant la promotion des Droits de l’enfant, à l’instar de la CDHC, cet organe célèbre les journées en lien avec les Droits des enfants ; il assure la vulgarisation et la mise en oeuvre des recommandations des différents Comités, notamment celles du le Comité des Droits de l’enfant ainsi que celles du COADBEE.
Cette séance de travail d’une heure trente a été particulièrement fructueuse pour les deux Institutions qui ont désigné des collaborateurs pour identifier les premières actions à mener conjointement pour le bien-être de l’enfant au Cameroun.