Dans la région du Centre, la Fédération camerounaise des coopératives de moto-taxi (Fecacomotax) procède à la remise des motos aux conducteurs professionnels de l’engin à deux roues, depuis vendredi 16 février 2024. Il s’agit du projet baptisé « 10 000 motos en règle », devant s’étendre sur le triangle national.
Arborant un casque et sa chasuble, Junior Ekobi Chancelin vient de laisser un passager au lieudit carrefour Jouvences à Yaoundé. Visiblement neuve, sa moto est encore recouverte de plastique. « Avec cette moto, je me sens homme aujourd’hui. Au-delà de l’outil de travail, j’ai tous les papiers et la chasuble. Donc, la note du ministre de l’administration territoriale ne peut plus m’attraper », lance-t-il en souriant.
10 000 motos en règle
Comme plusieurs autres transporteurs par moto, ce jeune camerounais vivant dans le troisième arrondissement de Yaoundé, bénéficie du projet de remise de 10 000 motos en règle. Porté par la Fédération camerounaise des coopératives de moto-taxi (Fecacomotax), ce projet a été lancé vendredi 16 février 2024 à Melen à Yaoundé.
Pendant cette cérémonie, Bertin Mathieu Fodjeu, président de la Fécacomotax, explique qu’« aujourd’hui, nous remettons 45 motos, avec 45 permis de conduire, 45 cartes grises, 45 GP assurances. Nous souhaitons que l’Etat nous accompagne pour que nous atteignons l’objectif de 50 000 motos en règle d’ici 2 ans ».
Dans les 10 régions du Cameroun
Ce rêve devient réalité, après deux ans de d’effort, concerne les 10 régions du Cameroun. Douala suivra Yaoundé, puis viendra le tour de l’Ouest et des régions septentrionales.
C’est un projet rentrant dans le cadre de la volonté du ministre de l’administration territoriale d’assainir le segment de taxi-motos au Cameroun. Et pour obtenir une moto, il faut être membre d’une coopérative, membre de la fédération. Car comme le dévoile Bertin Fodjeu, « la Fédération regroupe 360 Gic et 14 coopératives des moto-taxi ».
Gratitude…
A peine lancé, la satisfaction est à son comble dans la corporation. « Je remercie le président, puisque c’est lui qui est l’initiateur du projet ». Cette expression de gratitude du récipiendaire Thierry Stéphane Tayem par exemple, s’accompagne d’une promesse : « Je travaillerai encore plus dur pour non seulement verser ma recette normalement à la banque, mais surtout satisfaire la Fédération camerounaise des coopératives de mototaxis ».
Il faut reconnaitre cependant que cette autre opération d’assainissement du milieu du transport par moto au Cameroun, s’inspire du modèle rwandais. Bertin Mathieu Fodjeu, s’y est d’ailleurs rendu deux fois, avant de mettre en place la Fécacomotax et le projet en cours.
Arnaud Kevin Ngano