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» La déclaration de Kampala: vecteur d’accélération de politique de l’import- substitution au Cameroun »; T-elle est le thème qui fait l’objet de la conférence annuelle des services centraux et déconcentrés des sociétés et organismes sous-tutelle de projet et programmes,du ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (Minader),tenue ce lundi 03 janvier par le ministère Gabriel Mbaïrobe.
L’hôtel de ville de Yaoundé a servi de cadre à la cérémonie de la conférence annuelle des services centraux et déconcentrés du Minader. Elle a connu une parterre de hautes responsabilités,au rang lesquelles, le Secrétariat Général de ce département ministériel, Le représentant du président de la Chambre d’Agriculture, des Pêches,de l’Élevage et des Forêts du Cameroun, le représentant du Directeur de l’Institut national de la statistique,les Inspecteurs, les Directeurs Généraux, les Directeurs et assimilés du Minader;les représentants des partenaires techniques et Financiers,les Délégués Régionaux et Départementaux, les représentants des Organisations de Producteurs entre autres.
Ces assises tournait autour du thème principal « la déclaration de Kampala : vecteur d’accélération de politique: l’import- substitution au Cameroun » Elle est adoptée le 11 janvier 2025, lors du sommet extraordinaire de l’Uion Africaine pour le programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine( PDDAA),tenu à Kampala,en Ouganda.

L’objectif visé étant,de permettre aux ministres de États africains, d’élaborer une stratégie visant à renforcer la sécurité alimentaire sur le continent. Et transformation du système agroalimentaire.
Le Bilan Élogieux du Minader.
Dans son discours d’ouverture des travaux, le ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, a dressé les performances remarquables de son département ministériel pour l’année 2024 notamment la production et de la productivité dans les principales filières agricoles . Selon lui, un accent a été mis sur l’augmentation des terres emblavées des filières prioritaires pour un accroissement de 20% de la production des principales spéculations. Le Minader a subventionné les engrais au profit des producteurs pour une valeur de 13,9 Milliards FCFA et mis à disposition des semences variées pour 7 milliards FCFA.
De façon spécifique,la production du maïs a connu une augmentation de 5% par rapport à l’année précédente et se situe à 2 400 000 tonnes.Cette hausse se justifie par l’acquisition et la distribution de: 443 tonnes de semences de base certifiées de maïs ;993 tonnes de semences certifiées de maïs,de même que la mise à disposition de 5 751 tonnes d’engrais approprié à la production du maïs subventionnés à 30% par le Programme d’Appui au Renforcement de la Production Agricole Au Cameroun (PARPAC). La production de riz paddy a connu une progression de 3% pour se situer à 230 000 tonnes, facilitée par la distribution de 720 tonnes de semences certifiées pour plus d’un 1,3 milliards FCFA et les aménagements nouveaux des projets Vviva Llogone et Vviva Bénoue de 7500 ha. Par ailleurs, la construction de 10 entrepôts et de 2 aires de séchage par la SEMRY ; la construction de plus de 20 magasins de stockage par l’Upper Noun Development Authority (UNVDA), l’action du Programme d’Appui au Développement des Filières Agricole (PADFA II) et du Projet de Développement de la Riziculture Irriguée et Pluviale (PRODERIP) expliquent ce résultat.

Pour ce qui est du Plan Intégré d’Import Substitution Agropastoral et Halieutique (PIISAH), outre les actions de l’UNVDA et de la SEMRY qui ont été menées pour la mise en valeur et le développement des périmètres rizicoles,les actions phares en 2024 restent la mise en œuvre des activités du projet Plaine Centrale à travers l’aménagement de 3 000 ha sur les 200 000 hectares déjà sécurisés et l’installation de 15 grands producteurs agricoles en cours. Les MOU ont été signés à cet effet.
En ce qui concerne la production de cacao le Ministre a indiqué que les actions en 2024 en faveur de la productivité et de la compétitivité de la filière cacao ont porté sur l’adoption des mesures de régénération des plantations et l’agroforesterie, pour une production durable pouvant permettre d’atteindre l’objectif de 640 000 tonnes en 2030 de « cacao sans déforestation » afin de préserver les engagements environnementaux du Cameroun à l’international. Ainsi, 360 parcs à bois dont un situé au niveau de chaque arrondissement permettront d’approvisionner les planteurs en greffons pour plus de productivité des vieilles exploitations.
Pour la production du coton graine, il a relevé qu’il y a eu une augmentation de 25,3% pour se situer à 394 074 tonnes. La production de coton fibre a augmenté de 1,3% pour se situer à 135 697 tonnes après 133 979 tonnes en 2022.
Concernant les infrastructures et le désenclavement des bassins de production, plusieurs réalisations ont été effectuées dans le cadre du budget 2024. Notamment : la construction et la réhabilitation de 650 km de route,la construction de 58 entrepôts, la construction de 50 points d’eau potable, la construction et l’équipement de 06 centres d’action communautaire. A Nngoulmakong, une usine de transformation de manioc a été inaugurée sur les 08 attendues dans le Pays.

Dans le cadre de la veille stratégique des indicateurs de la sécurité alimentaire, il ressort que 10, 82% de personnes sont en insécurité alimentaire aigüe, soit près de 3 millions de personnes dans le pays. Le Projet d’Urgence de Lutte Contre la Crise Alimentaire (PULCCA) aura permis selon la même source, de distribuer des intrants agricoles à plus de 200 000 agriculteurs, avec une incidence sur les rendements agricoles. Sur le plan de la gouvernance a indiqué que l’arrêté portant cahier de charges précisant les modalités techniques d’exercice de certaines compétences transférées par l’Etat aux communes en matière de promotion des activités de production agricole et de développement rural, a été signé depuis le 12 novembre 2024.
Les opportunités de la PDDAA pour le Cameroun.
La déclaration de Kampala,est un appel à l’action pour transformer le secteur agricole en Afrique a relevé le ministre .Parmi ses principes directeurs de cette déclaration l’on note : l’accroissement des investissements dans l’agriculture ; La promotion des technologies modernes et des infrastructures ;Le renforcement de la résilience climatique et des systèmes alimentaires.

« Ces objectifs résonnent étroitement avec notre ambition au Cameroun de réduire notre dépendance aux importations et de valoriser les ressources locales.Elle établit une feuille de route pour la transformation des systèmes agroalimentaires africains sur la période 2026-2035, avec pour objectifs principaux : accroître de 45 % la production agroalimentaire africaine ;réduire de 50 % les pertes post-récolte ;.Tripler les échanges intra-africains de produits agricoles.
Ces engagements visent à bâtir des systèmes agroalimentaires résilients et à garantir une Afrique saine et prospère, en cohérence avec l’Agenda 2063 de l’Union africaine » a martelé Gabriel Mbaïrobe.
La Déclaration de Kampala offre de ce fait,une feuille de route claire et adaptable, et un catalyseur politiques d’import-substitution pour le Cameroun. Pour le faire, le ministre a formulé certaines stratégies pour mettre en exergue cette politique . Investir dans les filières locales prioritaires en identifiant les filières agricoles à fort potentiel, comme le riz, le manioc, le maïs ou encore les légumes locaux;Augmenter significativement la production nationale ;
réduire progressivement les importations ; Assurer une meilleure sécurité alimentaire; Moderniser les infrastructures agricoles etc.

L’inspecteur général du Minader Ondoua Onana Tobie à travers son exposé, sur cette déclaration de Kampala est venue enrichir la compréhension des uns et des autres sur les priorités de la PDDAA ses domaines de priorités, les principes fondamentaux, ses cibles et sa particularité.
Pour l’expert, les cinq pistes d’actions,de l’ objectifs du Sommet des Nations Unies sur les Systèmes Alimentaires étaient de «Garantir l’accès de tous à des aliments sains et nutritifs, passer à des modes de consommation durables, stimuler une production respectueuse de la nature, promouvoir des moyens de subsistance équitables, et renforcer la résilience face aux vulnérabilités, aux chocs et au stress.
Cette Déclaration concernant également la mise en place de systèmes agroalimentaires résilients et durables en Afrique;Renouvelle l’engagement dans la mise en œuvre des initiatives liées à la transformation du secteur agricole africain,
Adoption d’une feuille de route stratégique pour la période 2026-2035 et vise à tracer une nouvelle voie pour les systèmes alimentaires de l’Afrique d’ici 2035
Ainsi se caractérise par le passage d’une approche étroite de la croissance tirée par l’agriculture à une approche plus large des systèmes agroalimentaires qui englobe l’ensemble du réseau d’activités, de processus et d’acteurs impliqués dans la production, la transformation, la distribution, la consommation et l’élimination des produits alimentaires et agricoles.
Souligne l’engagement des Chefs d’État et de Gouvernement africains à intensifier la production alimentaire durable, l’agro-industrialisation et le commerce, à stimuler l’investissement et le financement pour une transformation accélérée des systèmes agroalimentaires, à assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle,
pour ce qui de la Cible Inspecteur général a relevé 04 Domaines prioritaires d’intervention : La Gestion durable des terres et de l’eau ; l’Amélioration de l’infrastructure rurale et des capacités d’accès aux marchés; l »Accroissement de l’offre alimentaire et amélioration de la nutrition réduction de la famine ; l’Amélioration de la recherche agricole, de la dissémination et de la vulgarisation .
Outre l’ exposé de l’inspection, d’autres ont été développés notamment celui de la direction de l’institut national de la statistique et bien d’autres .Les travaux de deux (02) jours <<vont nous permettront également de suivre des exposés sur la convergence alimentaire, l’importance de la loi statistique au Cameroun. Sur ce dernier point, je voudrais appeler l’attention de tous ceux qui manipulent les chiffres et les données, pour leur recommander plus de vigilance et d’appropriation de cette loi. Elle vise à garantir la fiabilité, la cohérence, et l’indépendance des statistiques nationales, qui sont essentielles pour la prise de décisions éclairées et le suivi des politiques publiques.>> A déclaré le ministre.
Cette conférence annuelle des services centraux et déconcentrés du Minader s’achève demain par les résolutions et la cérémonie de présentation des voeux.