L’ouverture de l’atelier sous –régional sur les conflits Homme -Faune s’est tenu ce mercredi 13 décembre 2023 à Douala et présidé, par l’inspecteur général du ministère de la foret de la faune et de la flore.
Les conflits homme-faune (CHF) ne sont pas une préoccupation récente. Diverses espèces d’animaux sauvages provoquent d’importants dégâts aux cultures et aux élevages, avec des incidences considérables sur la sécurité alimentaire, la sûreté et le bien-être des hommes. Parmi les causes sous-jacentes, on compte notamment l’augmentation de la population humaine, la hausse de la demande de ressources naturelles et la pression croissante exercée pour l’accès aux terres, en particulier à travers l’extension des voies de transport et l’expansion des activités agricoles et industrielles. Afin de d’apporter une réponse à ce problème l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture –FAO avait organisé un atelier sous régional en décembre 2019 à Brazzaville (Congo) avec les Directeurs généraux et Directeurs des forêts, Directeurs de la faune et des aires protégées d’Afrique centrale et donc le souci était de se pencher sur la problématique de gestion des conflits Homme Faune , en sus identifié la thématique prioritaire de la gestion durable des forêts dans le bassin de Congo.
L’atelier de trois jours qui se déroule dans la capitale économique, s’inscrit ainsi dans le prolongement du travail effectué par le projet pilote implémenté par la FAO , en vue de développer et de mettre en place un programme régional de gestion participative et durable des conflits homme -faune en Afrique centrale, bâti sur les résultats du projet pilote et bonifié des apports des travaux de l’atelier pour compléter les données et informations pertinentes manquantes sur les conflits homme- faune (CHF )dans les autres pays non couverts par le projet pilote
L’Objectif de Ces assises, vise à présenter, discuter et valider les résultats obtenus des études du projet pilote sur les CHF, partager les résultats du travail de quelques experts et praticiens en matière de gestion des conflits homme faune en Afrique centrale et convenir des grandes bases d’un programme régional de gestion participative et durable des CHF adapté à l’Afrique centrale.
Cet atelier a également vu la présence plusieurs participants à l’instar des pays de la sous-région de l’Afrique Centrale que sont le Congo, le Burundi, le Gabon, la Guinée Équatoriale, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, Sao Tomé et Principe et le Tchad ainsi que les intervenants de la FAO de Rome, du bureau sous régional de l’Afrique centrale et des bureaux pays et quelque experts des CHF
Dans son mot de circonstance, monsieur Mfou’ou Brunos Inspecteur Général du MINFOF a tenu tout d’abord à exprimer sa gratitude à la FAO pour pour la mise en œuvre de plusieurs projets au Cameroun dont le projet FAO/GEF « Gestion durable du secteur de la faune sauvage et de la viande de brousse en Afrique centrale « Les Chefs d’Etat des pays du Bassin du Congo, faut-il le rappeler, n’ont cessé de manifester leur volonté commune d’œuvrer ensemble pour promouvoir la gestion durable des forêts 2 et la biodiversité de leur espace, connu comme l’un des massifs forestiers d’importance pour notre planète. Cette volonté matérialisée par la Déclaration dite de Yaoundé et le plan de convergence de la COMIFAC met l’accent sur la coopération sous régionale entre les pays pour non seulement partager leurs expériences, mais aussi trouver ensemble des réponses aux préoccupations communes en matière de gestion durable des ressources forestières et fauniques » et de souligner : « Je demeure convaincu que plusieurs leçons ont été tirées de ce projet et qui pourront être capitalisées au cours des travaux du présent atelier dans le sens de bonifier le nouveau programme régional de gestion des Conflits Homme – Faune en Afrique centrale sur lequel cet atelier va s’atteler. Il s’agit : Premièrement, du cadre juridique et réglementaire qui doit évoluer pour permettre une participation active des communautés locales, voire une gestion locale négociée de la faune sauvage, tout en restant suffisamment flexible pour s’accommoder aux divers autres objectifs de gestion et formes de gouvernance locale adaptées à chaque contexte etc ….. » a t-il ajouté
Prenons la parole Monsieur Tchatchoua Toko Gérald chargé de programme à la FAO a insisté sur l’apport technique sur la gestion de conflits homme- faune et d’indiquer « comme vous le savez sans doute, la FAO est une organisation de savoir, qui met son expertise technique à l’appui des pays à travers divers projets et programmes ainsi que le renforcement des capacités des acteurs à la maitrise des outils et approches pratiques pour la gestion durable des ressources naturelles. En matière des ressources fauniques, la FAO a développé une boîte à outils de conflit homme faune qui offre une panoplie 2 2 d’outils pour la gestion de ces conflits et qui a été mise en pratique dans plusieurs pays de la sous-région. En outre, la FAO a mis et continue de mettre en œuvre plusieurs projets et programmes sur la gestion de la faune sauvage à l’échelle communautaire et dont les résultats obtenus ont permis d’améliorer la gestion communautaire des ressources faunique ainsi que la prévention et l’atténuation des conflits entre l’Homme et faune sauvage » a-t-il relevé
Rappelons que Rappelons que la FAO a apporté plusieurs appuis techniques aux pays d’Afrique centrale en lien avec les CHF incluant notamment, la production d’une boîte à outils de gestion des conflits homme faune ainsi que la mise en œuvre du projet sur la gestion durable de la faune qui a couvert la RCA ; la République du Congo ; la RDC et le Gabon. Dans le même sens, la FAO et ses partenaires mettent actuellement en œuvre le programme sur la gestion durable de la faune sauvage dans trois pays d’Afrique centrale (Gabon, Congo, RDC).