C’est du 18 au 22 décembre que se tient à Douala, l’atelier Sous -Régional sur le renforcement des capacités en changement climatique, gestion de l’environnement, crises et catastrophes environnementales en Afrique centrale.
L’Afrique Centrale est confrontée à plusieurs défis qui affectent les performances environnementales, économiques et sociales des différents pays de la sous-région de l’Afrique Centrale. Selon la FAO (2020), elle représente le taux de perte de forêts le plus important dans le monde estimé à 3,94 millions d’hectares par an. Et pourtant ces forets comme celles du Bassin de Congo, renferment une biodiversité exceptionnelle et constituent un grand réservoir de carbone forestier qui représente un levier important dans la lutte contre les impacts des changements climatiques. Elles fournissent également plusieurs services aux populations d’Afrique centrale qui en dépendent, notamment à travers le prélèvement des ressources ligneuses, des produits forestiers non ligneux utilisés à la fois dans l’alimentation, la génération de revenus alternatifs et dans la pharmacopée. Ces forêts jouent aussi un rôle social et culturel essentiel pour les communautés locales et autochtones. De même, elles représentent une source de revenue pour les économies des pays du bassin du Congo.
face à la fréquence et l’accroissement des impacts des changements climatiques ainsi que des crises et catastrophes environnementales observées dans les pays d’Afrique centrale ces dernières années, il était urgent d’accompagner et d’outiller ces pays à mieux se préparer pour faire face et gérer efficacement les impacts des changements climatiques ainsi que les crises et catastrophes environnementales. C’est dans ce cadre que la FAO a organisé un atelier sur le renforcement des capacités en changement climatique et en gestion des crises et catastrophes environnementales
l’Objectifs étant de familiariser les participants avec le diagnostic climatique, le suivi évaluation des changements climatiques ainsi que les outils de rapportage et de préparation de rapportage pour informer la prise de décision en matière de changement climatique; familiariser les participants avec les concepts de base dans le domaine des risques et catastrophes environnementales et les dispositifs pour gérer ces risques et catastrophes
Dans sa prise de parole, le porte porale du représentant de la FAO au Cameroun , a souligné les effets que ces changements climatiques entraînent qui sont des répercussions à la fois directes et indirectes sur les systèmes agroalimentaires du fait de l’évolution et du caractère imprévisible des températures et du régime des précipitations, ; et de l’augmentation du nombre de phénomènes météorologiques extrêmes et de catastrophes comme les sécheresses, les inondations, ainsi que l’apparition de foyers d’organismes nuisibles et de maladies. D’après lui, Ces changements climatiques nuisent à la capacité du monde entier en général et des pays membres d’Afrique centrale en particulier à produire suffisamment de nourriture.et d’ajouter « Face à ces défis, il apparait urgent d’accompagner et d’outiller ces pays à mieux se préparer pour faire face et gérer efficacement les impacts des changements climatiques ainsi que les crises et catastrophes environnementales. Comme de tradition, la FAO y apporte son appui technique. En plus des actions menées par la FAO, le présenta atelier vise à renforcer les capacités des Directeurs et cadres supérieurs des ministères en charge de l’environnement et des changements climatiques ainsi que des Directeurs et responsables techniques des divisions environnement et changement climatique des mairies des capitales des pays d’Afrique centrale »
Dans son discours d’ouverture, le Directeur de la conservation et de la gestion des ressources naturelles, représentant du Ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable a insisté sur les engagements pris par le Cameroun devant la Communauté Internationale pour contribuer à la lutte contre les changements climatiques, via leur Contribution Déterminée au niveau National (CDN), lors de la Conférence des parties (COP 21) de la convention cadre des nations unies sur les changements climatiques CCNUCC tenue à Paris en 2015 et d indiqué « il est urgent de mettre en exergue les efforts faits pour améliorer la coordination intersectorielle, le leadership technique et la responsabilité politique.»
Rappelons que cet atelierde 5 jours est structuré autour de deux volets : le volet formation en changement climatique qui couvre deux jours et un autre de deux jours aussi porté sur le renforcement des capacités en gestion de l’environnement et des crises et catastrophes environnementales. Et le dernier sera consacré à la visite de terrain pour mettre en pratique les enseignements reçus à la formation et visiter des cas concrets qui illustrent les impacts des changements climatiques ou les crises et catastrophes environnementale.