A l’occasion de la célébration du mois de la prématurité, le ministère de la Santé publique a organisé hier à Yaoundé, un atelier de débriefing des médias visant à sensibiliser sur les modes de préventions.
Au Cameroun, la prématurité constitue un problème de santé publique majeur. Selon une enquête démographie de santé publiée en 2018 (EDS2028) 28%, soit trois nouveau-nés sur 10 décèdent des suites de complications. Ces décès contribuent à environ 50% des décès des moins d’un an.
Selon la direction de la Santé familiale, il faut en moyenne débourser 600 000 à 1 million de F pour la prise en charge d’un bébé en situation de prématurité, depuis la naissance jusqu’à la sortie de l’hôpital. Un coût énorme que très peu de parents peuvent supporter.
C’est donc pour relever le niveau d’information que le ministère de la Santé publique (Minsanté) à travers la Direction de la santé familiale ( DSF)a organisé Yaoundé, à l’occasion de la célébration du mois de la prématurité, un atelier de débriefing des médias, sur la sensibilisation et les moyens de prévention de cet état de santé.
Les journalistes participants ont donc reçu les clés pour une large diffusion des gestes utiles. Il est ainsi recommandé à la femme enceinte de commencer dès la 12eme semaine de grossesse ses consultations parentales (3 mois) et de se faire suivre par un personnel qualifié , de respecter les rendez-vous pour assurer un bon déroulement de la grossesse et détecter et prendre en charge le plutôt les éventuelles complications. ., explique Madame Eveline Kameni, cadre à la direction de la Santé familiale au Minsanté.
Pour ce qui est du volet prévention, la femme enceinte doit manger sain et équilibré. Elle doit également éviter le tabagisme ou l’usage de substances psychoactives, faire la biométrie fœtale pour repérer et prendre en charge les facteurs de risque. Prendre régulièrement le fer et l’acide folique pour prevenir l’anémie chez elle et les malformations chez le foetus pendant la grossesse. Tout comme il est fortement conseillé de dormir sous une moustiquaire pour éviter le paludisme. Le non respect de ces conseils pourra conduire à des naissances prématurées.
Pour le Pr NGUEFACK Félicité, point focal national de la prise en charge des maladies du Nouveau – né et de l’enfant ( PCIMNE) » la prématurité est un réel problème au Cameroun parce que un nouveau né sur 10 sera prematuré et cette prématurité est en tachée de beaucoup de complications quand un nouveau né est prématuré, il est exposé à beaucoup de complications parfois mortel. Et à cause de cette complications, les nouveaux nés prématurés sont à risques de décéder plus que ceux qui sont nés à terme. La mortalité néonatale contribue plus de 40 à 50%de la mortalité chez l’enfant âge à moins de 5 ans. Devant cet ampleur du problème, le gouvernement camerounais a déployé les moyens pour pouvoir réduire la mortalité enfanto- juvénile c’est à – dire la mortalité des enfants de moins de 5 ans, en mettant l’accent sur la réduction sur la mortalité néonatale » a- t- elle expliqué.
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Le plaidoyer les hommes de médias.
La célébration du mois de la prématurité permettra non seulement de renforcer la communication,la sensibilisation autour de la problématique, mais aussi de faire le plaidoyer auprès des décideurs politiques pour faire de la santé du nouveau- né l’une des priorités gouvernementale.
Aussi les hommes et femmes de médias ont accepté porter ce message au près des populations cibles à travers la diffusion des messages à travers les canaux de communication, pour permettre de lutter efficacement contre la mortalité néonatale. De même il sera question pour eux, de prendre part à toutes les activités menées par la Direction de la Santé familiale et mettre à leurs disposition des sources d’informations et des personnes de resources ou experts pour mieux expliquer et élucider aux populations sur la problématique.