La salle de conférence du ministère des forêts et de la faune a servi de cadre le jeudi 12 décembre 2024 au lancement du projet pour le renforcement des capacités des pays pour permettre les contributions forestières à des systèmes agroalimentaires sains et durables au Cameroun. Sous le thème « Renforcement des capacités des pays pour permettre les contributions forestières à des systèmes agroalimentaires sain et durables »,
Le secteur forestier représente en effet plus de 15 000 emplois directs et 170 000 emplois indirects, tandis que l’alimentation traditionnelle comprend des fruits sauvages, des noix, des feuilles, des insectes et des animaux sauvages.Pourtant, l’insécurité alimentaire dans le pays a augmenté pour atteindre 58,5%. selon les travaux de la FAO de 2023 l’augmentation du coût de la vie, à un impact sur les ménages les plus vulnérables.
Ce projet va identifier le potentiel de 04 (quatre) Produits Forestiers Non Ligneux phares que sont la Mangue Sauvage, le Djansang, l’Okok, les Champignons auxquels s’adjoignent les Chenilles.
Au cours de cette cérémonie qui a vu la participation des responsabilités du ministère de la faune et ceux de la FAO, le secrétaire général de ce département ministériel, Joseph NYONGWEN représentant le ministre n’a pas manqué de salué au passage cette excellence cooperation de partenariat qui existe entre le Cameroun et la FAO et qui se matérialise encore par cet atelier.
les pays membres de la FAO ont récemment conseillé à ses organes directeurs de mieux coordonner les questions liées à la foresterie et à l’agriculture, et de collaborer avec le système des Nations Unies pour l’ agriculture à l’effet de renforcer ses travaux sur la contribution des forêts à la sécurité alimentaire et à la nutrition.
La FAO a récemment approuvé un document interrégional au Cameroun, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, au Paraguay, aux Philippines et au Vietnam pour améliorer la contribution des ressources alimentaires forestières à la sécurité alimentaire, à la nutrition et à la biodiversité.
Ce projet vise à renforcer et à institutionnaliser les capacités gouvernementales à appuyer les interventions et à mobiliser des ressources pour accroître les contributions du secteur forestier à des systèmes alimentaires sains et durables. Le Cameroun est remarquablement riche en biodiversité. Les forêts sont une caractéristique dominante de l’écologie du pays, couvrant environ 43 % des terres du pays, caractérisées par une grande diversité d’espèces. Cette riche biodiversité et cette couverture forestière créent des interactions uniques et diverses avec les moyens de subsistance de la population.
Selon Sven Walter, Senior Foresty Officer de la FAO « Nous avons constaté que ces quatre produits ont un potentiel énorme. Ils doivent appuyer les moyens de subsistance des populations locales. On voudrait aussi rendre compte des contributions des aliments car on sait que le secteur forêt donne un appui au développement mais très souvent on ne parle que de la filière bois. Il est question de mieux analyser les potentialités de ces produits par seulement ici au Cameroun mais aussi en Amérique latine et en Asie. L’expérience du Cameroun dans les produits forestiers non ligneux (PFNL) doit être partagée afin de valoriser les contributions des forêts à la sécurité alimentaire. Le Cameroun est un pays important avec le plan PFNL pour développer de manière durable les PFNL ».a t-il révélé.
Il est important de rappeler qu’une partie importante de la population dépend des ressources forestières comme source de nutrition, de médicaments et de moyens de subsistance. Malgré sa riche diversité représentée également dans l’alimentation, l’insécurité alimentaire dans le pays a augmenté pour atteindre 58,5 % de la population totale du pays, contrastant avec la tendance à la baisse observée depuis 2017. L’augmentation du coût de la vie, en particulier des prix des denrées alimentaires, a un impact négatif sur les ménages, en particulier les plus vulnérables. Par conséquent, il est essentiel d’identifier des aliments et des systèmes durables, sains et alternatifs qui nécessitent peu d’intrants pour lutter contre l’insécurité alimentaire et la perte de biodiversité dans le pays.